Comment savoir si mon enfant a besoin d’un psy ?

En tant que parents, nous destinons une grande partie de notre énergie à prendre soin de nos enfants : nous veillons à ce qu’ils ne manquent de rien, qu’ils ne se mettent pas en danger. Alors pourquoi et comment pouvons–nous aussi prendre soin de leur santé mentale ?

Choisir pour son enfant un véritable casse-tête

Les idées reçues sur les psys :

            Il y a peu de temps, lorsque l’on me parlait de suivi psychologique ; je pensais tout de suite à des personnes en très grande difficulté : dépression, handicap, troubles de la personnalité. J’ai possédé pendant très longtemps des clichés sur les psys, et sur les personnes qui les consultent. Mes expériences plus ou moins douloureuses de ces dernières années m’ont complètement fait changer d’avis ; je souhaite donc dans cette première partie vous faire part de mes récentes découvertes :

Les psys, ce n’est pas pour les fous !

            Avoir une entorse ne fait pas de vous ou de votre enfant, une personne handicapée à vie ; alors pourquoi un problème d’ordre mental ferait-il de vous une personne à enfermer dans un asile psychiatrique ?

Comme nous l’avons dit dans l’article précédent, le signal d’alarme est la souffrance. Vous devez soigner vous souffrance psychique, au même titre que vous devez soigner une entorse. Parfois, vous y arriverez seul; d’autres fois, il sera préférable de se faire guider par un professionnel. Prenez le temps et l’énergie nécessaires ; vous, ou votre enfant découvrirez vos propres ressources, pour faire face aux prochains coups durs.

On n’est pas parti pour des années de consultation !

            Ce cliché a la peau dure  parce qu’il reflète une (petite) part de vérité. Lorsque vous allez consulter pour une entorse, celle-ci cache peut-être une plus grosse pathologie. Allons-nous donc juste faire disparaitre les symptômes ou soigner la cause ? Je ne peux que vous conseiller la seconde réponse. Cependant, l’entorse n’est, peut-être, qu’une entorse… Quelques séances, de la prévention pour éviter la prochaine et le tour est joué !

            Cette vision est surtout vieille de plus de quarante ans ! Dans certaines universités de psychologie, notamment aux USA, dans les années 1970 et les suivantes, des groupes de recherches se sont créés avec l’objectif d’être plus efficaces que leurs prédécesseurs. (Si cette histoire vous intéresse, dites-le-moi dans les commentaires, je vous écrirais un article à ce sujet) À cette époque sont nées plusieurs approches : PNL, Gestalt, analyse transactionnelle, etc. Elles ont, comme point commun, de privilégier le « comment régler le problème », au « pourquoi  s’est -il créé ». Le processus ne dure que quelques séances (si, bien entendu, il ne s’agit que d’une « entorse »)

Quand on sort d’une séance, on n’est pas encore plus mal qu’avant !

L’effet à très court terme n’est pas toujours agréable… Le spécialiste appuie sur la blessure pour savoir où elle se situe exactement ; pas de thérapie sans diagnostic. Cette réalité est valable aussi pour les blessures mentales. N’en faites pas une généralité, et surtout, n’oubliez pas que ce sera passager. Vous consultez pour soigner votre souffrance ou celle de votre enfant ; à terme, elle s’atténuera ou disparaitra totalement.

Maintenant que nous avons fait table rase de nos préjugés, essayons de comprendre quand consulter un psy et comment le choisir.

Quels sont les signes ?

Est ce que votre enfant souffre?

            La souffrance et les difficultés sont les premiers signes, cela n’est plus un secret pour vous. Plus spécifiquement, le psy est la personne à consulter dans les cas suivants :

  • Troubles mentaux
  • Hyperactivité et troubles de l’attention
  • Désordre émotionnel (enfant très colérique ou extrêmement peureux)
  • Difficultés relationnelles (notamment parents/enfants, mais pas uniquement)
  • Estime de soi et confiance en soi déstabilisées (« je suis nulle », je n’y arriverai jamais », recherche permanente de votre approbation)
  • Parcours de vie difficiles (divorce, deuil, dépression d’un parent proche)
  • Anxiété
  • Mal-être diffus, il est parfois compliqué de mettre des mots sur ses sentiments.
  • Troubles psychosomatiques (toutes les fois où votre médecin accuse le stress pour un mal de ventre ou une tension élevée ou…)
  • Les conséquences d’un confinement
  •  Etc.

Bien évidemment, la liste n’est pas exhaustive. N’oubliez pas que le psy est un professionnel : si votre problème n’est pas dans son champ de compétence, il vous aiguillera vers un collègue mieux outillé pour vous accompagner.

Vous le savez peut-être, » psy « est, en fait une abréviation qui englobe, pour les non-initiés, une réalité beaucoup plus complexe : elle regroupe tous les professionnels de la santé psychique : (pédo-) psychiatre, psychologue, psychothérapeute, neuropsychologue, psychanalyste, etc. Comment s’y retrouver ?

Les différents métiers :

les différentes approches psy

            Mais quel casse-tête : à peine la décision prise d’aider son enfant, nous devons choisir une approche, et dans cette approche, une spécialité ! Bonne nouvelle, ma série d’articles sur ce sujet va vous aider à vous repérer !

            De quel psy a besoin votre enfant ?

·         Le (pédo-) psychiatre

Le psychiatre est avant tout un médecin. Il a donc fait des études de médecine générale, avant de se spécialiser en psychiatrie. Le pédopsychiatre a suivi une seconde spécialisation dans le soin des troubles mentaux et autres désordres émotionnels des enfants. Seul un (pédo-) psychiatre peut prescrire des médicaments aux enfants : antidépresseurs, anxiolytiques ou autres traitements. On le consulte lorsque la situation de votre enfant est vraiment préoccupante : dépressions, TOC, phobies, etc.

·         Le psychanalyste

Cette appellation est controversée. Je vous laisse lire cet article du SIEP, si le sujet vous intéresse. Pour résumer, le psychanalyste explore l’inconscient de son patient par la parole. Je ne conseille pas cette approche pour les enfants, toutefois, maintenant vous connaissez son existence !

·       Le psycho praticien, le praticien, le thérapeute

Ce professionnel a suivi des formations certifiantes, au dehors des cursus universitaires . Il est en général, formé à une ou plusieurs approches (analyse transactionnelle, systémique,PNL,etc.). Celles-ci peuvent être très différentes les unes des autres.Il est très difficile de démêler, dans cette approche ,les bons thérapeutes des charlatans. L’appellation « psycho praticien » n’est pas protégée.Elle regroupe les spécialistes de lithothérapie, les hypnothérapeutes, etc. En général, nous nous adressons à ce professionnel par recommandation (des connaissances ou des réseaux sociaux). Si un profil vous intéresse, n’hésitez pas à vous renseigner sur son approche, sur ses certifications, etc.

·         Le psychologue

Ce professionnel a un diplôme universitaire: il a un master en psychologie. Il explore avec vous les différentes manières de surmonter les troubles du comportement, les difficultés relationnelles, la guidance parentale et les autres problèmes : peurs, angoisses, estime, mal-être, etc. Il peut travailler en individuel, en famille, en couple, etc. Chacun a des compétences spécifiques.Contrairement au psychiatre, il ne peut pas prescrire de médicaments.

·         Le neuropsychologue

C’est un psychologue qui s’est spécialisé en neuropsychologie pour son master. Il fait passer les bilans neuropsychologiques qui mesurent les fonctions cognitives de votre enfant. Il repère et, dans certains cas, traite les troubles de l’attention, de la mémoire, mais aussi les problèmes liés aux fonctions exécutives. (TDA, HP, dyspraxie, impulsivité, etc.)

·       Le psychothérapeute

Depuis le 30 juin 2016, cette approche est protégée. Cette matière est enseignée dans les universités sur 2 ans. Bien qu’elle soit diplômante, elle concerne d’autres professions que les psychologues : éducateurs, médecins, orthopédagogues. Certains « praticiens » n’ont pas ce diplôme et professent encore sous cet appellation en raison de leur notoriété.

Une des choses qui peut vous aider à comprendre si vous avez choisi la bonne personne pour vous accompagner ou pour accompagner votre enfant est la qualité de la relation; elle doit rester professionnelle , mais vous devez vous sentir bien avec votre accompagnant.

Une approche pluridisciplinaire

                Mon équipe chez Lao et compagnie a une psychologue que j’aimerais vous présenter.

Vidya-linn Hendrickx

Cette jeune demoiselle de 26 ans fait preuve d’un enthousiasme et d’une conscience professionnelle débordante. Elle a tout de suite accueilli avec beaucoup de bienveillance ma curiosité et mes questions.

Elle est psychologue et neuropsychologue. Elle regroupe donc à elle seule les 2 dernières professions citées plus haut. Mais ce ne sont pas ses seules ressources…

Un véritable couteau suisse

Vous pouvez vous en rendre compte en allant sur son site, elle a enchainé les formations et les spécialisations dès sa sortie de l’université. C’est une chercheuse ; elle n’hésite pas à explorer d’autres horizons pour s’assurer d’avoir un impact vraiment positif et efficace : pleine conscience, relaxation, nutrition, posturologie, psychothérapie, etc.

Son objectif : “Avec positivité, bienveillance et sans jugement (elle) espère aider au mieux chaque personne à se sentir mieux dans sa peau et à vivre en harmonie avec son entourage. 

Sa nouvelle arme secrète

Je suis arrivée à cette interview en visioconférence, en espérant poser à Vidya la même liste de petites questions pour toutes ses approches. En quelques minutes, elle a complètement bouleversé ma vision des choses. Elle m’a expliqué comment la représentation de son métier a totalement changé avec ses nouvelles compétences.

Elle a dernièrement suivi une formation CPIM. Cette approche relie étroitement la neuropsychologie et la psychologie, ses deux principales approches ,qu’elle estime être indissociables. Je cite  : ‘CPIM est une méthode innovante, brève et efficace qui agit sur les capacités d’autorégulation de l’enfant, et ce, tant sur le plan cognitif que comportemental par le biais de la régulation de l’interaction parent-enfant.’

Notre experte enthousiaste par sa découverte, assure que ce nouvel outil est très efficace, et peut déverrouiller certaines situations, qui nous semblent parfois sans issue !

À vous de jouer !

Avez-vous trouvé l’accompagnement idéal pour votre enfant dans ses propositions ? Pensez-vous que ses problèmes se situent dans une autre sphère ? La semaine prochaine, je vous présenterai le travail des orthophonistes (logopèdes en Belgique) et les semaines suivantes, les approches plus corporelles et plus émotionnelles ! Le dernier article de cette série vous présentera quand et pourquoi choisir un accompagnement en coaching scolaire !

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3 commentaires sur “Comment savoir si mon enfant a besoin d’un psy ?”

  1. Avec le stress que nous sommes en train de vivre quotidiennement dans le monde moderne,
    les visites de psychologue, je trouve, comme pour les adultes autant pour les enfants sont devenues
    aussi nécessaires que des visites annuelles chez un dentiste.
    Merci pour cet article

  2. Bonjour , est ce que CPIM est un équivalent de la méthode TIPIi? Merci pour cet article, et c’est très accueillant visuellement votre espace.

    1. Bonjour Elisa, merci pour ton commentaire. La méthode TIPI et le CPIM sont deux choses différentes. Le CPIM est réservé aux psychologues diplômés et nécessitent la participation active des parents. Bonne journée

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